Le besoin

Avec plus de la moitié de sa population en situation de pauvreté, la Guinée est classée 179 sur 187 pays en termes de développement humain par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD 2014).

L'accès à l'eau et à l'électricité est rare, surtout dans les zones rurales. De nombreuses communautés manquent de services de base: santé, éducation, etc. Seulement un peu plus de la moitié des enfants inscrits achèvent leurs études primaires (59,6% au total, 52,1% pour les filles). Les zones rurales, comme c'est le cas pour le village de Kambaco, sont particulièrement concernées. 80% de la population rurale est encore analphabète en 2014, malgré quelques progrès réalisés ces dernières années. C'est l'un des taux les plus élevés de la région de Mamou.
L'accès à l'énergie et à l'eau du District de Kambaco pour les besoins de base de sa population est fortement limité. Situé loin de la capitale Conakry, le gouvernement n'envisage pas de le connecter au réseau national. On estime que seulement 6,9% de la population guinéenne des zones rurales ont accès à l'électricité en 2016. Le seul accès collectif de la population à une eau de qualité passe par un seul puits, situé loin du marché et des écoles. L'eau doit être pompée manuellement par les utilisateurs.

Electriciens Sans Frontières a été sollicitée en février 2017 par une association guinéenne, l’AJVDK (Association des Jeunes et Volontaires pour le Développement de Kambaco), dans le but de favoriser le développement socio-économique du village de Kambaco. L’association souhaite amener de l’eau potable au centre du village et disposer d’énergie électrique dans un certain nombre de bâtiments d’intérêt public (poste de santé, classes d’école primaire et collège). Plus de 5000 prestations sont réalisées par le personnel soignant chaque année au poste santé, 150 élèves fréquentent le collège et 200 l’école primaire.

Contexte éducatif :

Il y a une forte volonté de la population locale de favoriser l’éducation et de donner les moyens aux élèves d’acquérir des connaissances solides. L’absence d’éclairage ne permet pas la révision nocturne des cours et la préparation des examens en dehors des heures de jour. En outre, une distance importante séparant les écoles du puit d’eau potable. Cela constitue une gêne considérable en matière de suivi des enseignements puisque plusieurs élèves, à tour de rôle, doivent aller chercher de l’eau pendant les heures de cours.

Contexte sanitaire :

L’absence d’éclairage nuit considérablement à la possibilité de prodiguer des soins la nuit, notamment pour les accouchements. Par ailleurs, la possibilité de disposer d’eau potable à proximité immédiate du Poste de Santé apporterait une amélioration significative aux conditions d’hygiène pour la pratique des soins. La mise en place d’un appareil de conservation au froid de vaccins serait également une avancée pour développer la protection préventive des personnes par la vaccination.